- C'est fini, rhabille-toi.
Je remets ma jupe, en attachant les boutons un par un. Je prends un temps infini pour le faire, tout en l'observant du coin de l'oeil.
Lui, il se dépêche. Il regarde sa montre ; je l'aperçois deux ou trois fois, alors qu'il tente (trop rapidement) de rattacher sa ceinture.
- J'ai pas toute la journée.
Comme si je le dérangeais. Comme si, en acceptant que je m'offre à lui, il me faisait une faveur. Je suis son objet. Il m'utilise. Qu'il me gifle! Je ne résisterai pas. Qu'il me souille, me salisse, m'éjacule sur les seins! Je resterai impassible. Qu'il me fouette, m'étrangle, me tue; je suis à lui, je lui appartiens, il est mon maître et je suis sa chienne.
Je continue à attacher mes boutons.
Il soupire d'impatience, attrape ma chemise, me l'enfile un peu trop brusquement. Il me jette ma veste. Me pousse jusqu'à la porte.
- Il faut que tu t'en ailles ; j'attends quelqu'un. À lundi.
La porte s'est déjà fermée dans mon dos. En sortant du bloc, j'ai le temps d'apercevoir la grande brune qui se dirige au deuxième étage. Son parfum me donne mal au coeur ; le bruit de ses talons hauts m'agresse.
Peut-être que lundi, il me demandera en mariage.
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3 commentaires:
On voit que c'est à l'état "brut" mais tu as quelque chose là... reste plus qu'à retravailler un peu : )
Ça me fait penser au film "Un peu, à la folie, pas du tout" (avec Audrey Tautou). Tu as vu? C'est un film un peu étrange, étonnant, original (mais en même temps très "accessible)... Je ne sais pas si tu aimerais, mais bon. Je te le suggère!
La première phrase, c'est Coeur de pirate, heeiiin ?
Hahahaha, ben oui!
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